Au revoir Newton....
Eh non je ne vais pas parler du héros de Gotlieb (ouah la référence culturelle !) sur qui la pomme s'écrase tel une boule de bowling sur un pied en tong. Non, Newton c'était mon chien, mon toutou. Et il est parti au paradis des animaux, à la droite de Rintintin, le 10 juillet à 16h40. Il avait 12 ans, plus toutes ses dents, fatigué comme un octogénaire, et il a fallut prendre la dure décision de l'euthanasier. Dans ces cas là c'est l'homme qui s'en charge. 12 ans vie commune qui disparait. Je l'ai regardé dans les yeux et je lui ai dis "c'est notre dernier voyage ensemble mon Newton" et j'ai pris sa laisse. Il était super excité de sortir et de pouvoir une dernière fois pisser contre tous les murs du lotissement. Il est monté dans la voiture.... il aimait bien la voiture... et nous voilà parti chez le véto. Arrivé là-bas, il faisait moins son cake ! "Oh non, pas encore ce foutu docteur" a t-il du se dire, un peu comme lorsque l'on va chez le dentiste, il ya des odeurs qui en disent long et qui réveille notre trouille. "Alors que lui arrive t-il à ce petit chien ?" Ah oui, j'oubliais, mon Newton était un bichon maltais, presque un chien de poche. J'explique au véto, je le mets sur la table en inox. "Vous restez ?" me demande t-il. Je réponds par l'affirmative. "Je préfère, il se sentira mieux, plus rassuré, et puis c'est votre animal". S'il savait ce qui allait se passer, même dans mes bras il n'aurait pas été rassuré !!! Mais bon, j'assume, en homme. Et déjà là, quelque chose monte, ça reste dans la gorge, ça vient au bord des yeux. "Tenez le monsieur, caressez le. Ca va allez très vite, c'est en intraveineuse, il ne sentira rien, il va s'endormir". il trouve une veine sur la patte, il pique, Newton ne bronche pas, courageux. Il met sa tête entre mon bras et mon ventre comme pour se cacher. Le véto rétire l'aiguille, newton ne tient déjà plus sur ses pattes, il se couche sur le coté. Je tiens sa tête inanimé dans ma main. Le véto place son stéthoscope.... "Il est mort monsieur, ça y est". J'ai toujours ce truc dans la gorge, au bord des yeux, je le retiens, un peu comme maintenant alors que j'écris tout ça. Le vétérinaire a des paroles douces, gentilles, il m'accompagne dans ma douleur. 12 ans, 12 ans en moins de 5 secondes, parti, envolé. Nous passons à des choses plus terrre à terre, le chèque (34€ de piqûre + 65€ de crémation). Non, je ne veux pas les cendres merci. Je le caresses une dernière fois, me disant presque qu'il va se réveiller sauter de ma table et me suivre. Mais non, je lui tourne le dos, le laisse sur la table métallique et je sors. Je peux pleurer tranquille dans ma voiture, comme un homme qui vient de perdre un copain, un poteau de 12 ans. Je fais le retour à la maison, les yeux plein de larmes. Et là voyez vous c'est encore plus dur parce que, quand vous arrivez à la maison, vous savez qu'il n'y a personne qui aboiera, qui viendra vous faire la fête. Mon épouse est effondrée, elle qui l'a eu tout petit bébé dans ses bras. Heureusement les enfants sont en vacances, ça nous laisse le temps de trouver la meilleure formule pour leur annoncer. Je me dis que c'est mieux comme ça, je ne pouvais pas attendre de le retrouver mort dans son dodo un jour en rentrant du boulot. Je m'en convaincs tous les jours et essaie de passer à autre chose. En tout cas, nous n'aurons pas d'autres chiens, c'est trop difficile. Salut Newton, tu es sûrement mieux ou tu es qu'ici bas. Saute sur les nuages et pisse partout ou tu en as envie.